Points essentielsL’hypotension orthostatiqueest définie par une diminution de la pression artérielle systolique supérieure ou égale à 20 mmHg ou diastolique supérieure ou égale à 10 mmHg dans les trois minutes suivant le passage en position debout.Elle est notée chez0,4 % des malades hospitaliséstous âges confondus. Sa prévalence dans lapopulation généraleaugmente avec l’âge, atteignant5 à 30 % au-delà de 65 ans, en particulier chez les sujets hypertendus et/ou institutionnalisés. Plusieurs études ont montré qu’elle augmente le risque de syncope et, à terme, la mortalité cardiovasculaire.Le passage en orthostatisme, qui redistribue 25 à 30 % du volume sanguin central vers les membres inférieurs et le territoire splanchnique, entraîne une diminution du retour veineux, du remplissage cardiaque, du débit cardiaque et de la pression artérielle, qui induit une série de mécanismes compensateurs mis en jeu par l’intermédiaire des baroréflexes et du système nerveux autonome (SNA).L’atteinte du SNA est à l’origine des hypotensions orthostatiques neurogènes. Elle est particulièrement sévère dans l’atrophie multi-systémique avec dysautonomie (syndrome de Shy-Drager), le plus souvent présente dans les démences à corps de Lewy, moins marquée et plus tardive dans la maladie de Parkinson.À l’inverse, au cours des hypotensions orthostatiques secondaires à une hypovolémie, à des médicaments anti-hypertenseurs ou psychotropes, l’intégrité du SNA est respectée.La tolérance clinique de l’hypotension orthostatiquedépend de sa sévérité et de l’autorégulation de la circulation cérébrale, qui conditionnent le risque de syncope, de traumatisme associé et le pronostic à terme.