La ventilation à percussions intrapulmonaires (VPI) vise à favoriser le désencombrement bronchique, à recruter des territoires pulmonaires et à améliorer les échanges gazeux. Son principe consiste à administrer dans les voies aériennes de petits volumes courants à haute fréquence. Cet article décrit l’appareil générateur de VPI, et notamment le Phasitron®qui constitue une interface dynamique entre la source pneumatique de gaz et le patient. Les principes d’action, non totalement élucidés, sont ensuite discutés. Enfin, les réglages sont proposés selon deux stratégies. Chez les patients obstructifs présentant une autonomie ventilatoire, l’effet vibratoire et percussif est privilégié (fréquence supérieure à 300 cycles/min, pression proximale dans les voies aériennes entre 10 à 20 cmH2O). Chez des patients restrictifs sans autonomie ventilatoire, la VPI doit en plus assurer des échanges gazeux satisfaisants. La fréquence des percussions sera moins rapide (80–200 cycles/min) et la pression proximale pourra atteindre 40 cmH2O. Au cours des séances, la fréquence sera modifiée afin d’alterner le travail percussif (les fréquences élevées favorisant la mobilisation des sécrétions) et ventilatoire (les fréquences lentes favorisant la ventilation alvéolaire et la remontée des sécrétions).