Connaissances, attitudes et pratiques des prestataires de soins en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à son enfant en 2010 au Togo.
Auteurs : Djadou KE1, Koffi KS, Saka B, Tépé EM, Vinyo DK, Tatagan-Agbi KObjectif. Evaluer les connaissances, attitudes et pratiques des prestataires de soins sur la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) au Togo. Méthode. Il s'agissait d'une étude transversale menée du 18 janvier au 6 février 2010 dans 22 sites PTME au Togo. Le choix des sites était raisonné, tenant compte de la fréquentation et des régions sanitaires. Les données ont été collectées par interview directe réalisée par 23 enquêteurs préalablement formés. Résultats. Dans les 22 centres sélectionnés. 97 prestataires de soins ont été interrogés. Parmi eux, 76% avaient reçu une formation en PTME. En matière des connaissances, l'évaluation a permis de relever des points forts: 83 % des prestataires de soins ont cité la transmission mère-enfant comme voie de contamination des enfants de moins de 15 ans ; 87 % ont affirmé qu'une femme enceinte ne transmet pas toujours le VIH à son enfant ; pour 77 % des prestataires, le test ELISA se fait après le 18ème mois de vie ; 96 % avaient une notion claire sur l'alimentation des enfants nés de mères infectées par le VIH. Parmi les points faibles, 30% des prestataires n'avaient jamais entendu parler du diagnostic pédiatrique du VIH par la charge virale ; 27 % ont déclaré qu'il n'était pas toujours nécessaire d'assurer la confidentialité à propos de la sérologie VIH; 22 % ne savaient pas que la décontamination de matériels dans une solution chlorée tuait le VIH. Concernant les attitudes et pratiques favorables à la PTME: 83 % des prestataires de soins acceptaient de continuer à travailler dans un centre de consultation prénatale doté d'activités de PTME ; 87% d'entre eux adressaient les femmes enceintes pour la sérologie VIH ; mais seulement 27 % convoquaient les conjoints lorsque la sérologie de leurs épouses était positive. Conclusion. Notre enquête a montré que les prestataires de soins ont de bonnes connaissances, des attitudes et pratiques favorables à la PTME. Toutefois des points faibles persistent et justifient des formations continues en PTME.