Vaccin amaril au cours de la grossesse ou de l'allaitement: que conseiller?
Auteurs : Imbert P1, Moulin F, Mornand P, Méchaï F, Rapp C• Le vaccin amaril est fabriqué à partir du virus vivant atténué. A ce titre, il est contre-indiqué en cas d'immunodépression et d'utilisation restreinte chez la femme enceinte ou allaitante. Cet article fait le point sur les informations disponibles sur la vaccination antiamarile pendant la grossesse et l'allaitement maternel, afin de guider la décision du praticien avant un départ en zone d'endémie amarile. Chez la femme enceinte, aucune étude n'a mis en évidence de risque majeur de complications de la vaccination, tant pour la mère que pour l'enfant. Les données sont donc plutôt rassurantes, sous réserve d'effectifs souvent limités. En revanche, un cas récent d'encéphalite vaccinale chez un nourrisson allaité, survenue 8 jours après la primovaccination de sa mère, confirme le danger de la vaccination chez la femme allaitante. Au total, le conseil vaccinal dépend du caractère impératif ou non du voyage. En cas de voyage ne pouvant pas être reporté, il est possible de vacciner une femme enceinte, de préférence au premier trimestre de grossesse où la réponse immunologique semble meilleure, et en dosant les anticorps antiamarils après l'accouchement. Une femme allaitante peut être vaccinée, mais à la condition de suspendre l'allaitement pendant la phase de virémie post-vaccinale, pour le reprendre au-delà de 10 jours après l'administration du vaccin.