IntroductionMalgré un traitement initial agressif, seuls 60 % des cancers de vessie classés T2 et 50 % des T3 seront en vie à cinq ans. Cette mise au point adresse le rôle potentiel de la chimiothérapie dans les tumeurs infiltrantes de vessie localisées.Matériels et méthodesPour cela, nous avons réalisé une revue de la littérature dans PubMed de 1980 à 2010 en prenant en compte les essais randomisés de cancer de vessie dans les situations adjuvants et néoadjuvantes ainsi que les méta-analyses correspondantes.RésultatsEn situation néoadjuvante, une méta-analyse sur données individuelles de 3005 patients a mis en évidence un bénéfice en survie de 5,5 % à cinq ans. Malgré ce résultat, la chimiothérapie néoadjuvante reste peu utilisée. Des essais comparatifs ont été menés en situation adjuvante, mais les résultats sont limités par d’importantes faiblesses méthodologiques. Une méta-analyse sur données individuelles de 491 patients a mis en évidence une diminution du risque de décès de 25 % avec un bénéfice en survie de 9 % à trois ans.ConclusionAu regard de ces résultats de la littérature, la chimiothérapie doit être proposée précocement car elle représente une option intéressante pour des patients avec une tumeur avancée et/ou une atteinte ganglionnaire sur la pièce opératoire, le standard étant la chimiothérapie néoadjuvante.