Le test de la sueur consiste à mesurer la concentration sudorale en ions chlorures (Cl^-). Il constitue un examen clé pour le diagnostic de mucoviscidose. Nous avons évalué les qualités analytiques des techniques utilisées dans cinq laboratoires hospitaliers. En fonction des sites, après stimulation par iontophorèse à la pilocarpine et recueil de sueur, le Cl^- sudoral a été dosé directement (mmol/L Cl^-) par titrimétrie, coulométrie ou par potentiométrie directe à l'aide d'une électrode sélective, et indirectement (mmol/L équivalent (Eq) chlorure de sodium (NaCl)) par conductimétrie. Pour toutes les techniques utilisées, la linéarité établie à partir de solutions de NaCl, est de 10 à 120 mmol/L et pour des concentrations de 10 à 100 mmol/L, les coefficients de variation (CV) intra-laboratoire sont < 5 %. Seule la conductimétrie présente un CV interlaboratoires < 3 % quel que soit le niveau de concentration testé (Contrôle de qualité externe Asqualab). La comparaison de 1 007 résultats obtenus simultanément par coulométrie et conductimétrie sur un même échantillon de sueur, montre une relation linéaire du premier degré entre 30 et 60 mmol/L Cl^- permettant l'établissement d'une table de correspondance analytique entre les deux unités d'expression. Ainsi, les valeurs calculées pour 30, 40 et 60 mmol/L Cl^- (seuils reconnus) sont respectivement 57, 66 et 84 mmol/L Eq NaCl. La comparaison des méthodes confirme l'impact technique de l'opérateur sur la qualité des résultats. Nous confortons le fait qu'un résultat de test de la sueur < 50 mmol/L Eq NaCl rend improbable le diagnostic de mucoviscidose en l'absence d'argument clinique.