Rénovation de la prevention des épidémies au XIXe siècle. Rôle majeur de ses pionniers et novateurs de l'Académie de Médecine, injustement oubliés.
Auteurs : Hillemand B1C'est à un devoir de mémoire vis-à-vis de l'Académie nationale de médecine que s'efforce de répondre cette chronique d'histoire en s'intéressant à des académiciens qui rénovèrent du tout au tout la conception de la prévention des épidémies de maladies pestilentielles exotiques . Ils lafirentpasser d'une vision purement défensive de barrages aux frontières, celle de la loi de 1822 [1] très contraignante avec ses quarantaines et ses séquestrations en lazaret, à une stratégie offensive conduite au plus près du berceau des foyers épidémiques avec l'espoir éventuel de les détruire. Ainsi furent diminuées des dispositions contraignantes néfastes pour l'économie, et réalisée une coopération internationale aboutissant à poser les bases des prémices lointains de l'Organisation Mondiale de la Santé ( OMS). En raison de leurs liens privilégiés avec l'Orient, Prus, Fauvel puis son élève Proust eurent sur cette évolution une action majeure qui s'exerça avec une remarquable continuité sur trois générations de 1847 à 1903 [2] mais d'autres encore apportèrent leur contribution, Mélier, Brouardel.