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Les médecins identifient-ils la iatrogénie dans leurs dossiers médicaux? A partir d'une étude de 2380 cas de iatrogénie relevés par des médecins généralistes français.

Auteurs : Chouilly J1, Kandel O, Duhot D, Hebbrecht G
Affiliations : 1Médecin généraliste, Société française de médecine générale, 86000 Poitiers.
Date 2011 Décembre, Vol 61, Num 10, pp 1418-22Revue : La Revue du praticienType de publication : article de périodique;
Résumé

Objectif. Les rares données sur la iatrogénie extrahospitalière soulignent toutes sa fréquence et sa sous-déclaration. Les médecins généralistes l'identifient-elle dans leurs dossiers médicaux? Les informations ainsi recueillies sont-elles suffisantes pour la décrire? Méthodes. Étude descriptive transversale sur une période de 35 mois au sein d'un réseau de recueil en continu de 112 médecins généralistes utilisant un thésaurus de diagnostics avec définitions, le Dictionnaire des résultats de consultation de la Société française de médecine générale. Outre le diagnostic de iatrogénie, les 15 variables étudiées ont porté sur les caractéristiques: médecins, patients, consultations, effets indésirables et traitements. Résultats. Au moins un diagnostic de iatrogénie a été retrouvé chez 42 % des médecins, avec en moyenne 17 cas de iatrogénie par an (0,81). Les 1899 patients concernés ont présenté 2380 cas de iatrogénie et sont majoritairement des femmes (sex-ratio: 0,7). La tranche d'âge la plus représentée est celle des 50 à 59 ans. Les effets indésirables concernent le plus souvent la gastroentérologie (26,9 %), la neurologie (14,6 %) puis la dermatologie (14,2 %). Les 1 762 traitements incriminés concernent le système cardiovasculaire (28,2 %), neurologique (23,3 %) et les traitements anti-infectieux (2,3 %). Les médecins sont eux-mêmes les prescripteurs des traitements suspectés dans deux tiers des cas et l'automédication est de 1,7%. Conclusion. Un médecin sur deux recueille la iatrogénie. Les informations du dossier médical informatisé et structuré permettent son analyse précise. Les résultats retrouvés sont conformes aux données de la littérature scientifique. La variabilité d'un médecin à l'autre ouvre des pistes pour une optimisation de la déclaration de la iatrogénie auprès des centres de pharmacovigilance.

Mot-clés auteurs
Dossier médical; Etude cas; Français; Homme; Iatrogène; Médecin généraliste; Médecine; Santé publique;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Chouilly J, Kandel O, Duhot D, Hebbrecht G. Les médecins identifient-ils la iatrogénie dans leurs dossiers médicaux? A partir d'une étude de 2380 cas de iatrogénie relevés par des médecins généralistes français. La Revue du praticien. 2011 Déc;61(10):1418-22.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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