Malgré une baisse régulière depuis les années 1960, baisse qui a ralenti les 5 dernières années, la consommation moyenne d'alcool pur par habitant et par an des Français reste parmi les plus élevées d'Europe. Les enquêtes disponibles en population générale montrent que les changements les plus perceptibles sont dans le mode d'alcoolisation. Deux phénomènes émergent depuis une dizaine d'années et semblent s'accentuer: le déplacement d'une consommation quotidienne vers une consommation concentrée sur la fin de semaine, et l'augmentation des prises de risque ponctuelles liées à des alcoolisations aiguës associées à des épisodes d'ivresse plus ou moins délibérés. Ces modifications imposent une adaptation des messages de prévention, le développement de stratégies de repérage du risque alcool dans les services d'urgence et l'évaluation des programmes thérapeutiques visant plus à réduire les risques de la consommation d'alcool qu'à maintenir une abstinence.