La rupture des membranes (RPM) est un évènement fréquent qui doit conduire à une prise en charge spécifique en fonction de l’âge gestationnel afin de réduire le risque de complications. Dans 80 % des cas, un écoulement franc de liquide amniotique rend le diagnostic clinique évident. L’objectif de cette revue est de préciser, à partir des données de la littérature, quels sont les tests biologiques utiles au clinicien lorsque le diagnostic clinique est ambigu. La mesure du pH vaginal retrouve des valeurs plus élevées (6,5–7,5) en présence de liquide amniotique (sensibilité 73–91 %, spécificité 72–83 %). Les tests d’évaporation, de cristallisation et de coloration des squames fœtales ont été supplantés par la détection de protéines amniotiques. Les difficultés du dosage radioanalytique de la diamine oxydase ont conduit à l’abandonner. Les bonnes performances diagnostiques (sensibilité, spécificité) et la facilité d’usage font privilégier les tests immunochromatographiques sur bandelette reposant sur la détection de l’insulin-like growth factor-binding protein-1(IGFBP-1) ou deplacental alpha 1-microglobulin(PAMG-1). La littérature actuelle ne permet pas de favoriser l’usage de l’un ou l’autre de ces deux marqueurs. La possibilité que PAMG-1 soit identique à l’IGFBP-1 est à l’origine d’une polémique qui reste d’actualité.