ButsÉvaluer les facteurs de risque des échecs d’extraction par forceps et la morbidité maternelle et néonatale qui en résulte.Patients et méthodesTous les échecs de forceps de janvier 2005 à juin 2008 de la maternité du CHU de Saint-Étienne ont été analysés rétrospectivement, par rapport à une population témoin de réussite d’extraction par forceps, afin de déterminer les facteurs de risque d’échec de l’extraction par forceps et la morbidité maternofœtale.RésultatsLe taux d’échec s’élevait à 4,4 % d’échecs (40/918). Les facteurs de risque suivants ont été mis en évidence en analyse multivariée : présentation au-dessus du détroit moyen (OR = 43,03 ; IC 95 % : 3,8–475,41), variétés postérieures (OR = 34,64 ; IC 95 % : 4,08–293,5), et le diamètre bipariétal supérieur à 95 mm (OR = 10,74 ; IC 95 % : 1,4–82,41). On ne retrouvait pas de déchirures périnéales sévères. Le taux d’hémorragie de la délivrance était de 12,5 % (sans significativité par rapport aux témoins). La morbidité fœtale était représentée par une hypotonie néonatale transitoire (p = 0,004).ConclusionsUne évaluation précise de la hauteur de présentation et du type de variété est un pré-requis indispensable avant toute extraction instrumentale. Même si les complications maternelles et néonatales semblent limitées, une réflexion sur l’utilité d’un forceps « difficile » ou forceps d’essai paraît nécessaire et il ne devrait s’envisager qu’en salle de césarienne. Une discussion sur l’usage de la ventouse plutôt que du forceps sur les variétés postérieures paraît intéressante.