Les troubles cognitifs présents dans la schizophrénie entretiennent des liens étroits avec la psycho-éducation. D’une part, leur existence implique la mise en place de stratégies et d’outils spécifiques (technique de résolution de problème, entraînement à la communication, jeux de rôles, renforcement positif, répétition, reformulation, soutient de la motivation…) afin que l’apprentissage du contenu éducatif soit facilité. D’autre part, les troubles fonctionnels et sociaux des personnes souffrant de schizophrénie sont liés pour partie à l’existence même de ces déficits. Si dans la remédiation cognitive, l’entraînement direct à des tâches cognitives simples améliore les performances concernant la tâche choisie, il ne semble pas y avoir dans cette approche isolée de conséquences positives sur l’aspect fonctionnel de la maladie. Les approches plus globales comme l’éducation thérapeutique permettent de leur côté d’améliorer la qualité de vie, l’autonomie des patients et une amélioration symptomatique globale, mais rien ne permet aujourd’hui d’affirmer que ces résultats positifs sont sous tendus par une amélioration des troubles cognitifs élémentaires. Les approches associant remédiation et psychoéducation semblent prometteuses.