La dysménorrhée est fréquente à l’adolescence et s’installe après l’apparition des cycles ovulatoire, normalement 2 à 3 ans après la ménarche. Douleurs et symptômes associés sont responsables d’un absentéisme scolaire et de l’interruption récurrente des activités sportives et sociales. Une étude nationale sur la santé des 16 à 20 ans en Suisse a permis d’évaluer, à l’aide d’un questionnaire, la dysménorrhée et son impact sur la vie quotidienne des jeunes filles. Parmi 3340 jeunes filles, 86,6 % souffraient de dysménorrhée et 12,4 % décrivaient des signes de dysménorrhée sévère. Pourtant, moins de la moitié avaient consulté un médecin et peu avaient été traitées correctement pour ce problème. Le pédiatre a un rôle essentiel à jouer dans la détection et la prise en charge de la dysménorrhée. Les recommandations pour la pratique sont synthétisées dans cet article, incluant les traitements médicamenteux, l’information et le dépistage des troubles associés aux règles parmi les adolescentes.