ButsAnalyser les modalités de la prise en charge conservatrice des fractures sévères du rein de l’enfant ainsi que leur pronostic fonctionnel à distance.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective de 22 enfants admis pour une fracture du rein sévère (grade V) dans deux services de chirurgie pédiatrique sur une période de 16 ans. Un traitement conservateur initial a été réalisé chez 19 patients (86,5 %). Trois enfants présentant une lésion vasculaire ont eu un traitement par radiologie interventionnelle. L’aspect morphologique et fonctionnel du rein lésé ont été déterminés par une scintigraphie au DMSA et/ou une Uro-IRM.RésultatsVingt et un patients (95,5 %) ont eu une scintigraphie au DMSA dont deux ont été associées à une Uro-IRM, un patient a eu uniquement une Uro-IRM. Dix enfants (45,5 %) ont eu une restitution ad integrum du parenchyme rénal ; on notait sept atrophies polaires supérieures (30 %), une atrophie polaire inférieure (4,5 %), deux atrophies rénales complètes (9 %) et deux patients (9 %) pour lesquels on n’avait aucune précision. Six patients (27 %) ont présenté un urinome qui a nécessité un drainage dans cinq cas et une simple surveillance chez un enfant. On ne notait aucun pseudokyste rénal secondaire ni d’hypertension artérielle. La moitié des lésions rénales grades V (50 %) (11 sur 22 patients) avait une fonction normale après un recul moyen de 19 mois.ConclusionLa prise en charge non opératoire des traumatismes sévères du rein a été efficace avec parfois la nécessité d’un drainage interne ou percutané afin de réduire l’urinome. Le pronostic fonctionnel rénal établi par imagerie était satisfaisant avec une restitution ad integrum chez un patient sur deux.