Points essentielsLe terme gastroparésie désigne un ralentissement objectif, le plus souvent symptomatique, de la vidange gastrique. Il s’agit d’une situation clinique dont la fréquence est croissante et probablement encoresous-estiméecar son expression clinique peut être non évocatrice. La gastroparésie estfréquente au cours du diabèteau cours duquel elle a un impact important sur l’équilibre glycémique.Dans environ 30 % des cas, la gastroparésie estidiopathique. Les principales causes de gastroparésie sont lamaladie diabétique de type 1 ou 2 et lesséquelles de la chirurgie œsogastrique. Elle peut êtrepost-infectieusechez certains malades.Quand le diagnostic est évoqué,une étude de la vidange gastrique est souvent nécessairepour le confirmer en raison de la mauvaise valeur prédictive des symptômes d’appel et de l’absence de corrélation entre intensité des symptômes et importance du ralentissement de la vidange gastrique.Leproblèmeest aussithérapeutiquecar les agents pharmacologiques actuellement disponibles, y compris les drogues à action « motiline-like » comme l’érythromycine, ont une efficacité inconstante, notamment sur le long terme. En attendant d’éventuels progrès pharmacologiques venant denouveaux motilides(mitemcinal), d’agonistes de la ghréline ou même du prucalopride(nouvel agoniste 5 HT4), le recours à unenutrition entéraleen site duodénal ou jéjunal ou à lastimulation électriqueà haute fréquence de l’estomac peuvent être proposés dans les formes réfractaires sévères.Les traitements endoscopiques (injection intrapylorique de toxine botulique notamment) n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.Une solution chirurgicale doit demeurer exceptionnelle.