Points essentielsLa bithérapie par interféron pégylé et ribavirine, traitement de référence de l’hépatite chronique C, permet de guérir globalement 55 % des patients, tous génotypes confondus, et 45 % de ceux infectés par le génotype 1, le plus fréquent.La guérison, définie par une négativation de la virémie 24 semaines après l’arrêt du traitement, est associée à une amélioration pronostique des patients par le biais d’une diminution de la mortalité et de la morbidité.Si fait unique la guérison virologique d’une infection chronique permet l’amélioration de l’organe atteint, pourquoi ne pas traiter tous les patients infectés ? Cartous les patients ne nécessitent pas un traitement antiviral(hépatopathies minimes, co-morbidités contre-indiquant le traitement),les effets secondaires sont fréquents et parfois sévères,le coût n’est pas négligeable(traitement antiviral lui-même, mais aussi facteurs de croissance…) et surtouttous les patients traités ne guérissent pas.Ceci a justifié, ces dernières années, le développement detraitements personnalisésoù sont pris en compte la sévérité de la maladie, les cinétiques virales précoces, les dosages pharmacologiques, des facteurs génétiques et immunologiques.Le développement de nouvelles molécules antivirales C, dont les inhibiteurs de protéase (boceprevir ou telaprevir, dont les autorisations de mise sur le marché sont prévues dans le second semestre 2011) efficaces contre les souches de génotype 1, permettra prochainement, en association avec l’interféron pégylé et la ribavirine, de guérir 70 à 75 % des patients.