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Syndrome métabolique chez les patients atteints de schizophrénie indépendamment de la prise d’antipsychotiques atypiques

Auteurs : Bou Khalil R1
Affiliations : 1Université Saint-Joseph, 1107-2180 Beyrouth, Liban
Date 2012 Mai, Vol 41, Num 5, pp e238-e243Revue : La Presse médicaleType de publication : études d'évaluation; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.lpm.2011.10.013
Revue systématique
Résumé

ContexteL’association entre schizophrénie et syndrome métabolique est fréquente et bien étudiée dans la littérature. Le risque d’induction de syndrome métabolique par les antipsychotiques chez les sujets atteints de schizophrénie est connu.ObjectifLe but de cette revue de la littérature est d’évaluer l’association entre schizophrénie et syndrome métabolique indépendamment du risque que pose les antipsychotiques atypiques de développer ce syndrome chez les sujets qui en reçoivent.Sources documentairesUne recherche des articles publiés, en langue française ou anglaise, entre 1988 (date de l’établissement de la première définition du syndrome métabolique) et décembre 2010, a été faite sur MedLine en utilisant les termes suivants : « syndrome métabolique », « dyslipidémie », « intolérance au glucose » ou « diabète » en association avec « schizophrénie » ou « psychose ».RésultatsLa preuve de l’existence d’une relation étroite entre les maladies mentales sévères telles que la schizophrénie, d’une part, et le syndrome métabolique, d’autre part, trouve ses origines bien avant l’introduction, en 1952, du premier antipsychotique. Outre les antipsychotiques atypiques, les antidépresseurs et les stabilisateurs de l’humeur peuvent induire des composantes du syndrome métabolique chez les sujets atteints de schizophrénie. Ces derniers ont, selon plusieurs études, une tendance à développer une obésité abdominale, à avoir un excès de cortisol circulant à cause de l’excès de leur masse adipeuse abdominale et à manifester une résistance hépatique à l’insuline. Leur réaction au stress continu pourrait induire une hyperactivation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrenalien. En plus, une prédisposition génétique commune pourrait expliquer la grande comorbidité entre la schizophrénie et le syndrome métabolique. Au niveau de leur mode de vie, plusieurs facteurs de risque d’aggravation du syndrome métabolique découlent de la schizophrénie tels que le sédentarisme, le tabagisme, le bas niveau socio-economique, l’absence d’adhérence aux traitements etc.ConclusionDans la littérature médicale contemporaine, plusieurs arguments orientent vers le fait que la schizophrénie et le syndrome métabolique sont à l’intersection de plusieurs facteurs qui dépassent la simple administration d’antipsychotiques atypiques.

 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Bou Khalil R. Syndrome métabolique chez les patients atteints de schizophrénie indépendamment de la prise d’antipsychotiques atypiques. La Presse médicale. 2012 Mai;41(5):e238-e243.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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