ObjectifÉvaluer les facteurs cliniques et échographiques influençant l’efficacité du misoprostol pour traiter une grossesse arrêtée (GA) au premier trimestre.Patientes et méthodesIl s’agit d’une étude observationnelle unicentrique du 01/06/00 au 15/05/2010. Elle incluait les patientes présentant une GA inférieure à 12 semaines d’aménorrhée (SA) en échographie. Le traitement était l’administration de 800 μg de misoprostol en intravaginal. Le succès était défini par une épaisseur endométriale inférieure à 15 mm en échographie 24 heures après le traitement. En cas d’échec, une aspiration endo-utérine (AEU) était réalisée. Les variables étudiées étaient cliniques (âge, date des dernières règles, gestité, parité, antécédents de fausse couche, d’aspiration endoutérine, grossesse extra-utérine [GEU], accouchement voie basse et de césariennes) et échographiques (absence ou présence d’un embryon, longueur crânio-caudale, taille du sac gestationnel).RésultatsNous avons inclus 501 patientes. Le taux de succès (TS) était de 336/501 (67,1 %). En analyse univariée, la parité et le nombre de césariennes moyens étaient plus élevés en cas d’échec (p = 0,048 etp = 0,002). L’antécédent d’une ou plusieurs césarienne(s) était un facteur de risque d’échec significatif (p = 0,001). Il n’existait pas de différence significative pour les autres critères. En analyse multivariée, le nombre moyen de césariennes (p = 0,003) et l’antécédent d’une ou plusieurs césarienne(s) restaient significatifs (p = 0,002).Discussion et conclusionLes critères échographiques et l’âge gestationnel n’influencent pas l’efficacité du misoprostol dans le traitement des grossesses arrêtées du premier trimestre. Le taux de réussite est significativement diminué par l’antécédent d’une ou plusieurs césariennes. Ce résultat doit être confirmé par d’autres études. Il constitue une aide à la décision thérapeutique pour la patiente et le médecin en cas de GA.