Le bon déroulement de la folliculogenèse est fondamental pour l’obtention d’un ovocyte compétent, pouvant donner lieu, une fois fécondé, à un embryon ayant un bon potentiel de conduire à la grossesse. Lors de ce développement folliculaire, l’ovocyte est en contact très étroit avec les cellules du cumulus (CCs) qui l’entourent et avec lesquelles il forme un complexe cumulo-ovocytaire. Il s’établit dès lors un dialogue permanent au sein de ce complexe par l’intermédiaire des jonctions communicantes et des signaux paracrines, dialogue au cours duquel l’ovocyte contrôle certaines fonctions des CCs qu’il ne peut accomplir lui-même et nécessaires à sa propre survie. Ces régulations réciproques sont contrôlées par certains gènes-clés. Or, il a été démontré récemment que ces gènes sont eux mêmes régulés par de courts fragments d’ARNs d’environ 22 nucléotides, appelés microARNs. Ainsi l’identification des microARNs régulant ces gènes et leur quantification au sein des CCs pourrait aboutir au développement de tests non invasifs permettant d’apprécier la qualité de l’ovocyte et sa capacité à donner un embryon compétent à fort potentiel implantatoire. Ces tests pourraient être déterminants dans le choix des embryons à transférer et pourraient permettre d’éviter les grossesses multiples par le replacement d’un embryon unique.