ObjectifsLa part croissante de la perfusion intraveineuse à l’hôpital incite les industriels à perfectionner sans cesse leurs dispositifs médicaux, avec notamment le développement d’un perfuseur de sécurité avec arrêt automatique de la perfusion. Notre étude a pour objectif d’évaluer la stabilité du paracétamol, du kétoprofène et de l’amoxicilline lors de la perfusion puis de la stase en fin de chambre compte-gouttes et au sein de la tubulure du dispositif.Type d’étudeÉtude analytique.Matériels et méthodesDes solutions de paracétamol à 10 mg/mL (paracétamol 1 et paracétamol 2), de kétoprofène à 1 mg/mL et d’amoxicilline à 20 mg/mL ont été préparées puis perfusées individuellement ou successivement avec le perfuseur de sécurité, à température et lumière ambiantes. Les prélèvements de chaque solution médicamenteuse, réalisés au cours des perfusions et après 24 heures de stase, ont fait l’objet d’une inspection visuelle, d’une mesure du pH et d’osmolalité et d’une analyse chromatographique du principe actif.RésultatsIl est possible de réaliser avec un perfuseur de sécurité des perfusions répétées de paracétamol ou de kétoprofène, ce qui n’est pas envisageable pour une solution d’amoxicilline en raison de son instabilité. Les perfusions successives de kétoprofène et de paracétamol 1 ne posent aucun problème. En revanche, une incompatibilité a été mise en évidence entre le kétoprofène et le paracétamol 2, ce qui ne permet pas de valider l’administration successive de ces médicaments à l’aide du perfuseur de sécurité.ConclusionL’innovation technique apportée par le perfuseur de sécurité ne doit pas faire oublier les risques inhérents à certains mélanges en perfusion.