IntroductionLa prématurité touche 5 à 7 % des naissances. La morbidité respiratoire de ces patients à l’âge pédiatrique est non négligeable, notamment lors de dysplasie bronchopulmonaire (DBP). Leur devenir respiratoire à plus long terme est moins connu.État des connaissancesIl existe actuellement trois groupes d’anciens prématurés : les anciens prématurés non atteints de DBP, jusqu’alors considérés comme population adulte non à risque, mais chez qui les données restent très parcellaires ; les anciens prématurés avec DBP, plus étudiés, qui ont un risque majoré d’asthme, d’infections respiratoires, d’obstruction bronchique aggravée par le tabagisme et d’hyperréactivité bronchique non atopique, mais pour qui les données manquent au-delà de 30 ans ; les anciens enfants nés très prématurément et atteints d’une nouvelle forme de DBP liée à une réanimation néonatale survenant à un stade de développement pulmonaire très immature, et chez qui le devenir à l’âge adulte est pour le moment inconnu mais craint en raison d’une quantité totale de poumons moindre dès la naissance.Perspectives et conclusionsLe pneumologue doit être sensibilisé à ces nouvelles populations d’adultes auxquelles il va être confronté et qui sont susceptibles de développer à plus ou moins long terme un certain type de bronchopathie chronique obstructive.