IntroductionLes mycobactéries non tuberculeuses (MNT) ne sont pas, contrairement aux mycobactéries du complexetuberculosis, des mycobactéries pathogènes strictes de l’homme. Le diagnostic d’infection et le choix du traitement restent difficiles.État des connaissancesLa mise en évidence d’une MNT dans un prélèvement pulmonaire n’est pas synonyme d’infection. Le diagnostic s’appuie sur l’association des critères cliniques, radiologiques et microbiologiques. Lors de l’isolement d’une MNT sur un prélèvement respiratoire, le diagnostic est plus ou moins probable selon l’espèce isolée. Les principales MNT en France, responsables d’infection pulmonaire, sontMycobacterium avium intracellulare,Mycobacterium xenopi,Mycobacterium kansasii,Mycobacterium abscessus. Leur prise en charge est difficile et mal connue. Le traitement est bien codifié pourM. avium intracellulareetM. kansasii, avec respectivement l’association clarithromycine–rifampicine–éthambutol et l’association isoniazide–rifampicine–éthambutol. PourM. xenopi, le traitement optimal n’est pas connu et l’association clarithromycine–rifampicine–éthambutol, avec en alternative la moxifloxacine, est actuellement recommandée. De manière générale, le traitement est long et émaillé de problèmes de tolérance.Perspectives et conclusionLa prise en charge des infections à MNT, compte tenu de l’augmentation des patients « à risque », est un véritable enjeu. De nombreuses études sont à réaliser pour améliorer les critères d’infection et pour trouver les associations thérapeutiques optimales.