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Atteintes hypothalamiques dans la sclérose en plaques

Auteurs : Darlix A, Mathey G1, Monin M-L1, Sauvée M1, Braun M2, Schaff J-L1, Debouverie M3
Affiliations : 1 34, 54035 Nancy cedex, France2Service de neuroradiologie, CHU de Nancy, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy cedex, France3EA 4360 Apemac, Nancy-université, université Paul-Verlaine Metz, université Paris-Descartes, 54000 Nancy, France
Date 2012 Mai, Vol 168, Num 5, pp 434-443Revue : Revue neurologiqueType de publication : présentations de cas; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.neurol.2011.09.004
Mémoire
Résumé

Les manifestations d’origine hypothalamique sont rares dans la sclérose en plaques (SEP). Nous rapportons deux cas d’hypothermie associée à une thrombopénie et à une cytolyse hépatique chez des patients avec une longue histoire de SEP. Plusieurs cas de dysrégulation thermique (hypothermie ou hyperthermie) chez des patients atteints de SEP ont déjà été rapportés dans la littérature. Ces manifestations pourraient être en lien avec une atteinte hypothalamique, notamment dans la région préoptique. Cependant, d’autres localisations anatomiques semblent également impliquées dans la thermorégulation et peuvent être atteintes dans la SEP. Par ailleurs, des cas d’hyponatrémie par syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH) ont été rapportés dans la littérature. Enfin, certains troubles du sommeil, et notamment l’hypersomnie ou la narcolepsie, pourraient être en lien avec des lésions hypothalamiques, via une diminution du taux d’hypocrétine-1, neuropeptide sécrété par certaines cellules hypothalamiques et impliqué dans le rythme veille-sommeil. Nous rapportons un cas de narcolepsie avec cataplexie précédant l’apparition des signes de SEP. Si les manifestations d’origine hypothalamique sont rares chez les patients atteints de SEP, plusieurs séries autopsiques ont pourtant mis en évidence une incidence élevée des lésions démyélinisantes dans la région hypothalamique. Parmi ces lésions, la proportion de lésions actives semble élevée. Cependant, peu d’entre elles présentent une expression clinicobiologique sous la forme d’un dysfonctionnement de la thermorégulation, de troubles du sommeil ou d’anomalies de la natrémie. Il semble donc peu probable qu’une atteinte inflammatoire hypothalamique, même bilatétale, puisse à elle seule expliquer la survenue de tels symptômes. Un nombre suffisant de lésions inflammatoires démyélinisantes, comme on peut le voir chez des patients avec une charge lésionnelle importante et un handicap déjà sévère, est sans doute nécessaire pour développer une symptomatologie aussi rare. Il est possible que la survenue d’une manifestation hypothalamique, et notamment d’un épisode d’hypothermie, soit un facteur de mauvais pronostic vis à vis de l’évolution de la maladie et du handicap.

Mot-clés auteurs
Sclérose en plaques; Hypothalamus; Hypothermie; Syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique; Troubles du sommeil;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Darlix A, Mathey G, Monin M-L, Sauvée M, Braun M, Schaff J-L, Debouverie M. Atteintes hypothalamiques dans la sclérose en plaques. Rev. Neurol. (Paris). 2012 Mai;168(5):434-443.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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