Jules Hoffmann, un « grand monsieur ».
Auteurs : Jouvin Marche E1Le prix Nobel de physiologie ou médecine 2011 a été décerné d'une part à Ralph Steinman (The Rockefeller University, Christopher Browne center for immunology and immune diseases, New York, États-Unis) pour sa découverte de la cellule dendritique et son rôle dans l'immunité adaptative, et d'autre part à B.A. Beutler (The Scripps research institute, La Jolla, CA, États-Unis) et J.A. Hoffmann (UPR 9022, CNRS, Institut de biologie moléculaire et cellulaire, Strasbourg, France) pour leurs découvertes des mécanismes de l'immunité innée et en particulier des récepteurs Toll. Cette dernière découverte peut être considérée comme une des plus grandes avancées de la recherche fondamentale de ces quinze dernières années. Elle démontre en effet que comme pour l'immunité adaptative, l'immunité innée dépend d'interactions spécifiques entre récepteurs (présents à la surface de cellules de l'immunité) et ligands ; d'autre part, elle a ouvert la voie à l'identification des acteurs cellulaires (cellules dendritiques, macrophages, cellules natural kifler) et moléculaires de cette composante essentielle de l'immunité que représente l'immunité innée.