IntroductionOpérer les métastases pulmonaires permet des survies prolongées et s’intègre maintenant aux traitements multimodaux. Notre propos a été de revoir l’évolution de cette chirurgie avec le temps.MéthodePatients de 1983 à 2006 revus rétrospectivement : âge, sexe, cancer primitif, exérèse, anatomopathologie des métastases, chimiothérapie périopératoire.RésultatsDeux cent vingt-cinq hommes et 145 femmes ont subi 472 opérations : 448 complètes (221 résections atypiques, 47 segmentectomies, 148 lobectomies, 32 pneumonectomies) et 24 incomplètes. La majorité des métastases étaient colorectales (n = 129), rénales (n = 73) et sarcomateuses (n = 34), les taux de survie de 38,5 % et 24,3 % à cinq et dix ans. Étaient de mauvais pronostic l’exérèse incomplète ou importante (lobe ou poumon), la taille, l’envahissement ganglionnaire, des micro-emboles intravasculaires et non l’intervalle de temps, le siège et le nombre des métastases. Le pronostic était meilleur depuis 1998 et après chimiothérapie périopératoire (n = 77). Le taux de survie des métastases uniques, candidates à une radiofréquence, était de 48 % à cinq ans.ConclusionLe pronostic des métastases pulmonaires a été amélioré par une meilleure connaissance des pathologies et une approche multidisciplinaire intégrant les progrès des traitements systémiques. L’équivalence chirurgicale de certains traitements locaux n’est pas encore démontrée.