Points essentielsLes dysthyroïdies infracliniques ont une définition purement biologiques : thyrotropine (TSH) isolément abaissée ou élevée avec des concentrations normales d’hormones thyroïdiennes.Les plus souvent asymptomatiques, elles se caractérisent par la possibilité de complications à long terme qui amènent à discuter dans certains cas un traitement.La principale complication de la thyrotoxicose infracliniqueest la fibrillation auriculaire, notamment chez le sujet de plus de 60 ans.Malgré l’absence d’essai thérapeutique,le traitement (le plus souvent par Iode 131)est souvent proposé chez les sujets âgés ayant une maladie thyroïdienne autonome (adénome toxique ou goitre multinodulaire) et une TSH durablement inférieure à 0,1 mU/L.L’hypothyroïdie infracliniquesemble associée, chez les patients de moins de 60 ans, à une augmentation multifactorielle du risque cardiovasculaire. L’élévation de la TSH supérieure à 10 mU/L et la présence d’anticorps antiTPO sont les meilleurs marqueurs prédictifs de l’évolution vers une hypothyroïdie avérée.Chez le sujet âgé, le risque associé à une élévation modérée de la TSH n’est pas établi et le traitement le plus souvent n’est probablement, pas justifié.