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Faut-il dépister les cancers de la thyroïde ?

Auteurs : Borson-Chazot F, Bournaud C1
Affiliations : 1Fédération d’endocrinologie et centre de médecine nucléaire, groupement hospitalier Lyon-Est, 69677 Bron cedex, France
Date 2011 Décembre, Vol 40, Num 12 Pt 1, Part 1, pp 1182-1188Revue : La Presse médicaleType de publication : études d'évaluation; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.lpm.2011.09.010
Mise au point
Résumé

Points essentielsLe diagnostic de cancer thyroïdien est le plus souvent évoqué devant un nodule thyroïdien. Parmi les nodules thyroïdiens diagnostiqués, environ 95 % sont bénins et seulement 5 % sont des cancers. Le bilan diagnostique reposesur l’échographie cervicale et sur la cytoponction. Lediagnostic de certitudedu cancer de la thyroïde estanatomopathologique. On distingue les formes différenciées de souche folliculaire (90 %), les formes médullaires et les formes anaplasiques.Les cancers thyroïdiens ont un bon pronostic d’ensemble, mais des évolutions défavorables sont observéesdans des formes d’histologie agressive ou découvertes à un stade avancé qui représentent, en France, 20 % des cas.L’incidence du cancer thyroïdien a été multipliée par cinq en 20 ans dans tous les pays occidentaux. Cette majoration d’incidence s’est accompagnée d’unediminution de la taille des tumeurs et les microcancers(< 1 cm) représentent maintenant 40 % des cancers opérés. La mortalité n’a pas varié. L’amélioration du dépistage préopératoire des nodules avec le recours fréquent à l’échographie a vraisemblablement contribué à augmenter la détection de petits cancers.Les nodules thyroïdiens occultes(non palpables)sont très fréquents(autour de 50 % chez les femmes de plus de 50 ans) et peuvent être détectés par l’échographie.Ils sont bénins la plupart du temps, mais peuvent être desmicrocancers. Les microcancers sont dans85 % des cas de type papillaire. Ils sont de très bon pronostic et souvent non évolutifs. Il n’est pas certain que leur diagnostic et leur prise en charge chirurgicale apportent un bénéfice au patient.Il est essentiel d’intensifier le dépistage clinique des nodulespour détecter plus précocement les cancers cliniques parmi lesquels se retrouvent les cancers de mauvais pronostic. En revanche,le dépistage systématique, par échographie, des nodules occultes risque de conduire à une très forte augmentation de la détection des microcancers sans certitude de parvenir au dépistage plus précoce des formes évoluées. Il reste à démontrer que cette stratégie couteuse apporte un bénéfice sur la survie et à en évaluer la balance cout-efficacité.

Mot-clés auteurs
Cancer de la thyroïde; Dépistage;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Borson-Chazot F, Bournaud C. Faut-il dépister les cancers de la thyroïde ?. La Presse médicale. 2011 Déc;40(12 Pt 1):1182-1188.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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