Les réponses F résultent de la décharge des motoneurones spinaux suite à leur activation rétrograde par des volées d’influx centripètes. Les ondes F sont des réponses non physiologiques évoquées, à l’occasion d’un électroneuromyogramme, par la stimulation, habituellement supramaximale, de troncs nerveux périphériques. Ces réponses spinales sont indirectes (la latence diminue lorsque le site de stimulation nerveuse s’éloigne du site de détection musculaire) et tardives (survenant après la réponse M). En clinique, le paramètre le plus utile est la latence minimale, à condition qu’au moins sept ondes F distinctes soient évoquées. Lorsque l’analyse est relative soit au côté controlatéral, soit à un examen antérieur, ce paramètre est un des plus sensibles en électroneuromyographie. Les ondes F explorent l’ensemble du système nerveux périphérique, et en particulier sa partie proximale qui échappe à l’étude des vitesses de conduction nerveuse tronculaires. Leur étude est donc notamment indiquée dans les plexopathies et les polyradiculonévrites. Dans la phase précoce d’un syndrome de Guillain-Barré, leur absence sera souvent le seul signe évocateur de la présence de blocs de conduction proximaux.