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La réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie ne modifie pas la relation entre le médecin et son patient

Auteurs : Orgerie M, Duchange N1, Pélicier N1, Rosset P2, Lemarié É3, Dorval É4, Chapet S5, Hervé C1, Moutel G1
Affiliations : 1Université Paris-Descartes, faculté de médecine, laboratoire d’éthique médicale et médecine légale, 75006 Paris, France2Université François-Rabelais, faculté de médecine de Tours, service de chirurgie orthopédique, 37032 Tours, France3Université François-Rabelais, faculté de médecine de Tours, service de pneumologie, 37032 Tours, France
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Date 2012 Mars, Vol 41, Num 3 Pt 1, Part 1, pp e87-94Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2011.07.026
Article original
Résumé

ContexteLe colloque singulier entre le médecin référent et le patient en cancérologie intègre, depuis leur mise en place par le Plan cancer, les éléments décisionnels issus de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).MéthodesAfin d’évaluer l’impact de la RCP sur la relation médecin-patient, une étude a été menée au centre hospitalier universitaire (CHU) de Tours entre janvier 2005 et mai 2006. Trois outils méthodologiques complémentaires ont été élaborés : un questionnaire patients, une étude de dossiers portant sur la mise en application des décisions de la RCP et un questionnaire aux médecins référents participant aux RCP.RésultatsCent quarante-cinq questionnaires ont été recueillis auprès de patients dont le dossier a été discuté en RCP, 40 questionnaires recueillis auprès des médecins participant aux réunions et une analyse de 324 dossiers a été réalisée. Quatre-vingt pour cent des patients reconnaissaient l’avis de la RCP comme rassurant, 73 % exprimaient que le plus important pour eux était la relation avec le médecin référent et 96 % avaient une totale ou grande confiance dans le médecin référent. La confiance semblait liée à la qualité de la communication, à la liberté de dialogue et à la compétence reconnue du médecin en particulier dans le choix du traitement. L’étude des dossiers a montré que dans 91 % des cas, l’avis de la RCP était appliqué et que, dans 69 % des cas, c’est le médecin référent qui délivrait l’information au patient après la RCP. Du point de vue des médecins, 33/40 disaient que la RCP ne modifiait pas leur relation avec le patient. On note que 35/40 exprimaient que la consultation après RCP facilitait la présentation de la décision et 37/40 que la décision appliquée était toujours ou souvent en accord avec l’avis de la RCP.ConclusionLa RCP apparaît le plus souvent ne pas modifier le colloque singulier. De par la confiance que le patient lui accorde, le rôle du médecin référent est essentiel dans l’intégration de l’avis collégial de la RCP et il s’agit de veiller au risque d’un désengagement de celui-ci dans le choix décisionnel.

 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Orgerie M, Duchange N, Pélicier N, Rosset P, Lemarié É, Dorval É, Chapet S, Hervé C, Moutel G. La réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie ne modifie pas la relation entre le médecin et son patient. La Presse médicale. 2012 Mar;41(3 Pt 1):e87-94.
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Dernière date de mise à jour : 17/11/2017.


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