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La mortalité des syndromes coronariens aigus

Auteurs : Bonnefoy É, Kirkorian G1
Affiliations : 1Soins intensifs et urgences cardiologiques, hôpital cardiovasculaire et pneumologique Louis-Pradel, BP Lyon-Montchat, 69394 Lyon cedex 03, France
Date 2011 Décembre, Vol 60, Num 6, pp 311-316Revue : Annales de cardiologie et d'angéiologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.ancard.2011.10.001
Mise au point
Résumé

Les maladies coronaires sont une cause majeure de décès et d’invalidité. De 1975 à 2000, la mortalité coronarienne a été réduite de moitié. Les causes de cette évolution se partagent entre l’efficacité des traitements et la réduction des facteurs de risque. Si ce phénomène est observé dans la plupart des pays développés, la mortalité par maladie coronaire continue de croître dans les pays en voie de développement. La mortalité intrahospitalière des STEMI dans les études de registre est de 7 à 10 %. Pour les infarctus sans sus-décalages du segment ST (NSTEMI), elle est de l’ordre de 5 %. Des travaux plus récents utilisant des stratégies de prise en charge contemporaine retrouvent une mortalité hospitalière similaire pour les STEMI et NSTEMI. En raison de la sélection des patients et de la qualité du suivi, la mortalité dans les essais cliniques est le plus souvent nettement plus faible. Après ajustement sur l’étendue de la maladie coronaire, l’âge, les facteurs de risque, les antécédents d’infarctus du myocarde, la surmortalité observée chez les femmes s’estompe. De nombreux paramètres cliniques, biologiques et paracliniques sont des marqueurs de mortalité lors des infarctus du myocarde. Pour l’essentiel, ils renvoient à un risque immédiat de décès (troubles dur rythme ventriculaire, état de choc…), l’étendue de l’infarctus (nombre de dérivations sur l’ECG, quantification de la libération de marqueur de nécrose, fraction déjection…), la présence d’une insuffisance cardiaque, l’échec de la reperfusion et au risque de base du patient (âge, fonction rénale…). Les scores de risque, tout particulièrement le score GRACE, font la synthèse de ces différents marqueurs pour prédire le risque de décès pour un individu donné. Cependant, leur utilisation pour la prise en charge des infarctus ne concerne que les NSTEMI. Un nombre limité d’interventions mécaniques ou pharmacologiques réduit la mortalité des infarctus. On peut citer : la reperfusion par thrombolyse ou angioplastie primaire ou de sauvetage, l’aspirine, les héparines, les bêta-bloquants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Certains médicaments comme la bivalirudine ou le fondaparinux réduisent la mortalité en diminuant l’incidence des complications hémorragique. Les guidelines classent les interventions en fonction de leur bénéfice et tout particulièrement leur capacité à réduire la mortalité. Organiser les systèmes de soin pour appliquer au mieux les guidelines permet aussi de réduire la mortalité. Enfin, des voies thérapeutiques originales comme le post-conditionnement ou de nouvelles classes thérapeutiques offrent des perspectives encourageantes pour réduire encore la mortalité de l’infarctus du myocarde.

Mot-clés auteurs
Infarctus du myocarde; Mortalité; Reperfusion; Épidémiologie; Traitements;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Bonnefoy É, Kirkorian G. La mortalité des syndromes coronariens aigus. Annales de cardiologie et d'angéiologie. 2011 Déc;60(6):311-316.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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