IntroductionLes troubles de la mémoire de travail (MDT) chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) sont fréquemment rapportés dans la littérature. Toutefois, les différentes méthodologies, ainsi que les populations sélectionnées rendent l’interprétation des résultats difficile. L’objectif de ce travail est de proposer une revue d’articles attachés à la mémoire de travail (MDT) dans la SEP.MéthodeVingt études ont été recensées pour la partie attachée à l’évaluation neuropsychologique de la MDT.RésultatsLes études s’accordent toutes pour mettre en évidence des troubles en MDT chez les patients SEP. La vitesse de traitement serait une atteinte centrale chez ces patients et aurait des répercussions sur les performances en MDT. Concernant le modèle de MDT de Baddeley, les déficits se situeraient davantage au niveau de l’administrateur central. Les patients SEP seraient sensibles aux tâches avec une charge cognitive élevée, toutefois lorsque l’on adapte la vitesse, les performances seraient meilleures. Les travaux d’imagerie ont proposé différents modèles d’explication relatifs à ces troubles. La compensation pourrait masquer les déficits en MDT à un stade précoce de la maladie, mais s’estomperait avec la durée de maladie et la charge requise avec la tâche.Conclusions/perspectivesAfin de mesurer la MDT, des outils adaptés prenant en compte la vitesse de traitement devraient être proposés aux patients SEP. Par ailleurs, une dissociation des processus au sein de l’administrateur central, relativement au modèle de Miyaké n’a pas été étudiée. De plus, les travaux d’imagerie rapportent des résultats essentiels pour la compréhension des mécanismes de compensation et pourraient permettre d’envisager des pistes pour des prises en charge adaptées à ces troubles invalidants au quotidien.