La chimiothérapie est utile dans le traitement des tumeurs d’origine urologique au stade métastatique ou localisé. Son intérêt avant cystectomie semble important dans les tumeurs urothéliales non métastatiques infiltrant le muscle vésical, en termes de survie. Chez les patients métastatiques, son objectif premier est d’augmenter la survie en préservant la qualité de vie des patients. Son efficacité est directement liée au type de la tumeur et à sa chimiosensibilité. Elle se révèle notamment très efficace dans les tumeurs germinales testiculaires qui restent les seules tumeurs curables à un stade polymétastatique. Bien que non-curative lorsqu’elle est prescrite dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration et dans les carcinomes urothéliaux métastatiques, elle permet des gains en survie et en qualité de vie. Elle n’a aucune place dans le traitement du cancer du rein métastatique dans sa forme classique, dont la prise en charge a été révolutionnée par les thérapies ciblées anti-angiogéniques. Ces mêmes thérapies ciblées se sont pour le moment révélées décevantes dans les carcinomes urothéliaux métastatiques. Exception faite de l’hormonothérapie, certaines thérapies ciblées semblent prometteuses dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration à l’image du cabozantinib.