L’intensification par autogreffe a connu de nombreux développements, tant dans les techniques de récupération des cellules souches et progénitrices hématopoïétiques que dans la manipulation des greffons autologues. L’établissement de conditionnements et de traitements de support plus optimaux, a permis ainsi une meilleure utilisation de la procédure. Pour d’autres patients assignés à la greffe, l’utilisation de cellules souches à partir d’un donneur allogénique a offert une nouvelle alternative thérapeutique intéressante. Depuis bientôt trois décennies, le développement des facteurs de croissance hématopoïétiques a permis l’optimisation de la mobilisation et de la collecte des cellules souches périphériques et a abouti à une réduction significative de la durée d’hospitalisation et une consommation moindre de produits sanguins, donc à une réduction des coûts générés en matière d’autogreffe et une plus grande facilité de recueil des cellules souches allogéniques. Les axes de recherche actuels, outre la manipulation ex vivo des greffons et de leurs contenus, passent par le développement d’autres agents mobilisateurs afin d’étendre la procédure à plusieurs catégories de patients mauvais répondeurs à la mobilisation. En ce sens une étape importante a été franchie avec la mise en évidence de polymorphismes génétiques associés à la mobilisation optimale, en passant d’une stratégie basée sur l’utilisation de cytokines (G-CSF, GM-CSF, SCF) à des thérapeutiques prometteuses plus ciblées dans la mobilisation cellulaire qu’elles induisent, les chimiokines dont le chef de file est le plérixafor. L’objectif de cette revue est de faire une mise au point sur l’évolution de ces biotechnologies et sur le rôle qu’elles peuvent exercer dans les différentes étapes du processus d’autogreffe ou d’obtention de greffons allogéniques.