ButL’objectif de ce travail est de présenter les aspects cliniques et thérapeutiques de l’inhalation d’épingle au niveau des voies aériennes, ainsi que l’intérêt de la bronchoscopie rigide pour son extraction chez l’enfant.Matériels et méthodeCinq cent vingt-quatre cas d’inhalation de corps étranger sont recensés dans le service de réanimation pédiatrique polyvalente de l’hôpital d’enfants de Rabat entre janvier 2005 et décembre 2010. Trente-six (6,8 %) d’entre eux sont dus à une inhalation d’épingle. Une étude rétrospective est réalisée afin de définir les caractères épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de l’inhalation d’épingle au niveau des voies aériennes.RésultatsSur les 36 cas d’inhalation d’épingle, tous sont de sexe féminin. L’âge varie de dix à 15 ans. L’intervalle de consultation est de deux jours. La symptomatologie est dominée par une toux et une sensation de picotement. Dans 61,11 % (22 cas), l’épingle se loge dans les voies aériennes droites, dans 22,22 % (huit cas) au niveau des voies aériennes gauches et dans 5,5 % (deux cas) au niveau de la trachée. Dans 63,8 % (23 cas), l’épingle est retirée à la première tentative. Nous n’avons pas enregistré de complications sévères. Aucun décès n’est enregistré.ConclusionL’inhalation d’épingle est un accident fréquent chez les jeunes filles. L’extraction peut se faire en toute sécurité par bronchoscopie rigide sous anesthésie générale. Une attention particulière doit être portée aux programmes de prévention et d’éducation afin de réduire l’incidence d’inhalation d’épingle.