Depuis quelques années, la Ligue Braille réfléchit aux manières de mieux informer le public présentant une déficience visuelle des aides et services qu'il peut solliciter. Le constat de manque d'information a été mis en évidence par l'ensemble des opérateurs en charge de l'aide aux personnes handicapées. Un des moments-clés étant l'annonce du diagnostic, l'association a souhaité entrer en contact avec les professionnels de la santé afin de mesurer le degré d'information en leur possession et relayer leurs attentes. Deux approches ont été utilisées. D'une part, un questionnaire que les ophtalmologues ont complété lors du congrès Ophtalmologica Belgica 2010. Les thématiques abordées étaient diverses: leur contexte professionnel, les conditions d'annonce, les informations communiquées aux patients, les informations demandées par les patients, leurs souhaits pour le futur. D'autre part, des entretiens semi-directif ont permis d'approfondir différents axes de l'étude: la définition du handicap, les conditions d'annonce du diagnostic, les aspects non-médicaux, le constat de manque d'informations et les pistes d'amélioration. Cette étude a confirmé que les ophtalmologues manquent d'informations au sujet des composantes psychosociales du handicap et méconnaissent les aides et services qui existent. Après la présentation des résultats, une série de recommandations ont été émises pour que l'annonce du diagnostic soit la plus optimale possible afin de permettre aux patients d'entrer dans un processus d'adaptation et d'acceptation de leur déficience visuelle.