La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) est une préoccupation de santé publique car elle constitue un des premiers postes budgétaires. On estime qu’en 2050, à l’échelle mondiale, 4,5 millions de personnes seront victimes d’une FESF. En France, la FESF concerne plus de 65 000 personnes par an, et avec le vieillissement de la population, ce chiffre pourrait atteindre 150 000 en 2050. L’âge avancé est un facteur de risque majeur, les autres principaux facteurs étant l’ostéoporose et l’ostéopénie, le sexe féminin, le faible poids et l’activité physique réduite. La FESF concerne deux à trois fois plus de femmes que d’hommes avec un âge moyen respectivement de 83,2 et 79,6 ans. L’incidence augmente de façon exponentielle avec l’âge et les conséquences sont importantes puisque 20 à 30 % des patients décèdent à un an et seulement 50 % des patients retrouveront leur autonomie antérieure après une FESF.