La fracture du col fémoral est une cause majeure de morbidité et de mortalité chez la personne âgée. L’étiologie des troubles cognitifs observés dans cette classe de personnes âgées semble être multifactorielle. Dans les stratégies de préventions, il est nécessaire d’informer les patients des risques potentiels (liés en grande partie à leur âge) de la survenue de dysfonction cognitive postopératoire après une intervention chirurgicale. Cela permettrait de diminuer l’incidence des POCD « subjectives » ne traduisant que l’angoisse résiduelle des patients quant à une détérioration possible de leur fonction supérieure. Lors de la consultation d’anesthésie, il est également important de pouvoir évaluer le statut cognitif basal de ces patients âgés, par exemple, en utilisant le Mini Mental Test de Folstein et d’identifier les facteurs de risque de survenue de ces POCD, bien défini à l’heure actuelle dans la littérature. La prise en charge de ces patients âgés nécessite la collaboration étroite entre plusieurs spécialistes, tels que les gériatres et les chirurgiens, dont le principal référent serait l’anesthésiste. Dans ce contexte clinique de la fracture du col fémoral chez la personne âgée, la prise en charge de ces patients doit être multimodale (prise en charge de la douleur, de la nutrition, de la rééducation fonctionnelle afin d’autonomiser ces patients le plus rapidement possible) et ces stratégies semblent améliorer le pronostic fonctionnel de ces patients et de diminuer l’incidence des troubles cognitifs postopératoires.