Points essentielsLes troubles phosphocalciques en cas d’insuffisance rénale chronique sont très fréquents. Leurs conséquences métaboliques, osseuses et cardiovasculaires justifient une prévention et un traitement adapté basé sur les connaissances physiopathologiques et les dernières recommandations.Le diagnostic précis de ces anomalies est souvent difficile, car l’examen de référence qu’est la biopsie osseuse n’est plus réalisé qu’à titre exceptionnel.Le diagnostic est fondé sur les valeurs de marqueurs biologiques comme l’hormone parathyroïdienne (PTH) et les phosphatases alcalines (PAL). Ils permettent de séparer l’hyperparathyroïdie (HPT), avec des marqueurs élevés, de l’ostéopathie adynamique (OA) avec des marqueurs diminués. La densité minérale osseuse n’est pas recommandée, car elle n’apporte pas d’élément au diagnostic de la maladie osseuse.La prévention de l’HPT passe par la supplémentation en vitamine D et la correction de l’hyperphosphatémie par la diététique, les chélateurs du phosphore et la dialyse.Le traitement de l’HPT fait appel aux dérivés du calcitriol et aux calcimimétiques.Le traitement de l’OA nécessite la diminution des apports en calcium, calcimimétiques et dérivés du calcitriol.L’objectif thérapeutique est de maintenir la calcémie et la phosphatémie dans les limites physiologiques, et la PTH et les marqueurs osseux dans une zone moyenne permettant un renouvellement osseux optimal et une diminution du risque de calcifications cardiovasculaires.