ButLes sévices physiques représentent un grave problème de société et un enjeu de santé périnatale.Matériel et méthodesCet article présente les résultats d’une enquête réalisée au centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca (Maroc), sur une période d’une année, dans le but de déterminer leur fréquence, leurs facteurs de risque, les pathologies maternelles et les complications obstétricales.RésultatsLes résultats de notre enquête retrouvent une fréquence des sévices physiques durant la grossesse de 12,3 % (107 cas). L’âge moyen de ces femmes est de 22,3 ans ; 65,6 % des parturientes sont illettrées ; 45 % des femmes sont issues d’un niveau socioéconomique défavorisé et 47 % sont d’origine rurale ; 37 % des femmes sont des célibataires. La moitié des maltraitées sont des multipares, avec une moyenne de parité de 3,2 enfants vivants ; 23 % des grossesses sont non planifiées. Enfin, 37,3 % des partenaires des parturientes sont sans emploi et 67 % ont des habitudes toxiques. Les complications obstétricales sont assez fréquentes et les répercussions mentales sont non négligeables, avec trois tentatives de suicide et une tentative d’homicide.ConclusionUne identification précoce des mauvais traitements subis par les femmes enceintes et la prise de mesures visant à les prévenir pourraient réduire la survenue de ces effets indésirables.