Le meurtre en série: quelques perspectives théoriques.
Auteurs : Leistedt S1, Linkowski PMalgré nombre d'efforts pour tenter de dresser la définition, la typologie, l'épidémiologie, la clinique, et certains aspects psychopathologiques des tueurs en série, un consensus universel semble pour le moins complexe. La criminalité, pourtant réduite dans certains pays, semble avoir un impact de plus en plus conséquent au niveau mondial, engendrant des réflexions controversées et une multitude d'explications possibles. Le tueur en série se présente généralement comme un homme de type indoeuropéen, âgé entre 20 et 40 ans, souvent intégré sur le plan social et familial, mais présentant de lourds antécédents psychiatriques personnels et surtout familiaux. Agissant le plus souvent en solitaire, le tueur en série planifie un crime bien à l'avance ; mais parfois sous le coup de l'impulsivité pour une minorité, la victime n'étant pas préalablement sélectionnée. Dans ce dernier cas, une réelle maladie mentale comme la psychose est constatée. Il ressort des nombreuses études psychopathologiques menées jusqu'ici que la majorité des tueurs en série se définissent comme des psychopathes sadiques sexuels, dont l'enfance s'est avérée difficile, voire bafouée, ponctuée de situations de violence physique et psychologique. De plus, des fantasmes omniprésents conjugués à des idées de mort, de sexe et de violence, sont autant de points communs à l'origine des actes dont ils sont les instigateurs. Au-delà d'un acharnement médiatique qui ne cesse d'abreuver le grand public d'histoires et d'images les représentant comme tels, les tueurs en série restent une énigme à résoudre. Nous pouvons dès lors tenter de répondre aux différentes interrogations soulevées par ce phénomène, à la manière dont ces individus opèrent et comment nous pouvons en freiner l'émergence, grâce aux approches neurobiologiques et neurophysiologiques que la science nous offre.