Se connecter
Rechercher

Dépistage aberrométrique du kératocône

Auteurs : Mesplié N, Léoni-Mesplié S1, Gallois A1, Colin J1, Touboul D1
Affiliations : 1Service d’ophtalmologie, centre hospitalier universitaire Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France
Date 2011 Octobre, Vol 34, Num 8, pp 547-556Revue : Journal français d'ophtalmologieType de publication : études d'évaluation; article de périodique; DOI : 10.1016/j.jfo.2011.01.024
Communication de la SFO
Résumé

ObjectifConnaître l’intérêt de l’aberrométrie dans le dépistage du kératocône.Patients et méthodesUne étude prospective a été réalisée entre mai 2008 et mai 2010. Quatre groupes ont été individualisés : les patients avec une cornée saine (groupe 0,n = 48), les patients ayant un kératocône « suspect » (groupe 1,n = 43), « fruste » (groupe 2,n = 31), et « débutant » (groupe 3,n = 47). Les mesures aberrométriques totales et cornéennes ont été recueillies et moyennées. Des modèles de régression linéaire univariée (test de Fisher) puis multivariée (test de Student) ont été utilisés pour comparer les différents groupes de sévérité. Une courbeReceiver Operating Characteristics(ROC) a été réalisée lorsqu’une aberration élémentaire permettait de distinguer les groupes 0 et 1.RésultatsLes aberrations comatiques totales et cornéennes, le tréfoil cornéen et l’astigmatisme secondaire cornéen ont permis de différencier significativement les groupe 0 et 1. Les sensibilités et les spécificités de la coma totale et cornéenne, du tréfoil cornéen et de l’astigmatisme secondaire cornéen ont été respectivement de 67,4 %, 56,3 % (indice de Youden = 0,237), 60,5 %, 72,9 % (indice de Youden = 0,334), 83,7 %, 39,6 % (indice de Youden = 0,233) et 65,1 %, 58,3 % (indice de Youden = 0,234). Tous les groupes de sévérité ont pu être différenciés statistiquement par la coma totale et cornéenne, et par le tréfoil cornéen. Les aberrations de troisième ordre ont permis de différencier les groupes 1 et 2.DiscussionLes aberrations de hauts ordres peuvent différencier les stades de gravité du kératocône. Les aberrations totales sont moins discriminantes que les aberrations cornéennes. La coma cornéenne est l’aberration la plus discriminante pour différencier les patients sains des patients ayant une cornée « suspecte ». Néanmoins, celle-ci ne permet pas de dépister de manière optimale les kératocônes « suspects » (indice de Youden = 0,334 et sensibilité = 60,5 %). Les analyses statistiques suggèrent que le kératocône « suspect » et le kératocône « fruste » sont deux entités bien distinctes.ConclusionL’aberrométrie peut faire partie de l’arsenal diagnostique pour dépister les kératocônes « suspects », « frustes », et « débutants », mais doit probablement se placer en complément de la vidéotopographie lors d’une consultation préopératoire de chirurgie réfractive.

Mot-clés auteurs
Kératocône « suspect »; Kératocône « fruste »; Aberrométrie; Dépistage;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
Exporter
Citer cet article
Mesplié N, Léoni-Mesplié S, Gallois A, Colin J, Touboul D. Dépistage aberrométrique du kératocône. Journal français d'ophtalmologie. 2011 Oct;34(8):547-556.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.