Les patients présentant une insuffisance cardiaque ou respiratoire réfractaire aux traitements conventionnels peuvent bénéficier depuis les années 1970 de la technique d’ECMO (extracorporeal membrane oxygenation), à condition de se trouver dans des centres spécialisés. Lorsqu’ils en sont éloignés, leur transfert a longtemps été considéré comme trop risqué. On a donc créé des Unités Mobiles d’Assistance Circulatoire (UMAC) et des Unités Mobiles d’Assistance Respiratoire (UMAR), afin de les transporter sous ECMO dans ces pôles de référence. Nous allons d’abord présenter le point de vue du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR). En cas de besoin d’une assistance circulatoire ou respiratoire, le médecin demandeur appelle le chirurgien cardio-thoracique du centre de référence, qui, s’il en confirme l’indication, téléphone au Service de l’Aide Médicale Urgente (SAMU). Une conférence téléphonique permet alors de déterminer le vecteur aérien ou terrestre le plus approprié pour acheminer l’équipe et le matériel d’ECMO le plus rapidement possible au lit du malade, puis pour rapatrier celui-ci en service spécialisé dans des conditions de sécurité optimales.Nous allons ensuite tenter d’évaluer les coûts d’un tel transfert, qui ne sont pas négligeables. En conclusion, en raison du coût élevé de ces transferts par UMAC ou UMAR, il convient d’en poser soigneusement les indications ; mais il s’agit indéniablement d’un immense progrès pour les patients instables qui bénéficient de cette prise en charge.