L’infarctus du myocarde constitue une cause majeure de mortalité. Les phénomènes délétères survenant pendant l’ischémie et la reperfusion du myocarde sont étudiés depuis plus de 40 ans. On a longtemps pensé que l’ischémie était l’étape dommageable, à l’origine de la chute des réserves énergétiques, d’une dysrégulation de l’homéostasie ionique et d’une dérégulation métabolique. On sait maintenant que la reperfusion, condition salvatrice incontournable, est aussi porteuse d’effets délétères (surcharge calcique, production de radicaux libres, altération de la mitochondrie …). Pour combattre cette cascade de processus délétères, deux manoeuvres ont démontré leur efficacité en protégeant le myocarde ischémique : c’est le préconditionnement et le postconditionnement.