Le cancer du sein touche 52 000 patientes par an en France dont 7 % ont moins de 40 ans. Les protocoles standards de chimiothérapie adjuvante du cancer du sein comprennent désormais des anthracyclines et des taxanes. Ces avancées thérapeutiques ont significativement amélioré le pronostic de ces femmes jeunes qui peuvent ultérieurement souhaiter devenir mère. L’impact de la chimiothérapie sur la fonction de la reproduction doit être correctement estimé en tenant compte de la réserve ovarienne. Le risque estimé d’aménorrhée chimio-induite et d’infertilité est à mettre en balance avec les résultats et les risques attendus des techniques de préservation de la fertilité. La place des différentes options de préservation de la fertilité va dépendre de l’âge de la patiente, de la présence ou pas d’un partenaire et du temps disponible avant la mise en route du traitement. Dans ce contexte de patientes atteintes d’un cancer du sein et relevant d’une chimiothérapie, les techniques récentes de maturation ovocytairein vitrosemblent prometteuses. Même s’il reste encore un certain nombre de questions éthiques et techniques à résoudre, la préservation de la fertilité doit donc maintenant faire partie intégrante de l’offre de soins proposée à ces jeunes femmes relevant d’un traitement adjuvant du cancer du sein. Cette approche nouvelle et complexe doit être multidisciplinaire.