ObjectifsLe but de l’étude est de mesurer le niveau d’activité physique des patientes traitées pour un cancer du sein à travers un questionnaire, lePopulation Physical Activity Questionnaire(POPAQ) et de comparer les résultats obtenus avec deux populations féminines, l’une non pathologique et l’autre présentant une anamnèse de pathologie cardiovasculaire.Patientes et méthodesIl s’agit d’une étude prospective incluant 104 patientes consécutives prises en charge pour un cancer du sein dans le département de radiothérapie de l’Institut de cancérologie de la Loire de mars à juillet 2010. Un questionnaire d’évaluation par méthode factorielle de l’activité physique a été utilisé.RésultatsLa population étudiée présentait une dépense énergétique de repos et une dépense énergétique liée à une activité physique de faible intensité plus élevées que celles de la population « saine » (5 292 ± 1 376versus5 520 ± 1 248 kJ/24 h,p < 0,05 et 2 583 ± 681versus2 494 ± 558 kJ/24 h,p < 0,05, respectivement). Inversement, cette population présentait des dépenses énergétiques liées à des activités physiques élevées et intensives plus faibles que la population témoin (882 ± 441versus1 560 ± 868 kJ/24 h,p < 0,05 et 210 ± 274versus340 ± 621 kJ/24 h,p < 0,05, respectivement).ConclusionLe POPAQ permet une quantification de l’activité physique journalière et apparaît comme réalisable en pratique clinique chez les patientes traitées pour un cancer du sein. Dans notre étude, il montre que l’activité physique de ces patientes diffère significativement de celle d’une population « saine ». Des études complémentaires sont nécessaires pour mieux définir l’impact de ces différences sur l’incidence et le pronostic du cancer mammaire.