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Anesthésie du patient infecté par le VIH

Auteurs : Bornard L1, Blay M1, Roger P-M2, Raucoules-Aimé M1, Carles M
Affiliations : 1Pôle d’anesthésie réanimation chirurgicale, hôpital Archet 2, CHU de Nice, université de Nice–Sophia-Antipolis, 151, route de Saint-Antoine-Ginestière, 06202 Nice cedex, France2Service de maladies infectieuses, hôpital Archet, CHU de Nice, université de Nice–Sophia-Antipolis, 151, route de Saint-Antoine-Ginestière, 06202 Nice, France
Date 2011 Juin, Vol 30, Num 6, pp 501-511Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.annfar.2011.03.016
Revue générale
Résumé

La France est un des principaux pays touchés par l’épidémie de VIH en Europe avec plus de 120 000 cas parmi lesquels 34 600 patients ayant développé un sida. Les polythérapies antirétrovirales (combined antiretroviral therapy[cART]) ont réduit de moitié la mortalité. Les interruptions de traitement itératives altèrent le contrôle virologique et accroissent la morbimortalité. En cas de nécessité dans le contexte de l’anesthésie-réanimation, l’interruption thérapeutique devra être la plus courte possible et devra porter sur l’ensemble du traitement. La prise en charge périopératoire des patients infectés par le VIH doit prendre en compte les spécificités du terrain : en préopératoire, la présentation clinique des complications liées au VIH peut associer de façon variable de nombreuses complications : 1 : atteinte respiratoire ; 2 : altération des fonctions neuronales (liées à des facteurs virologiques, à la réponse de l’hôte et à des cofacteurs environnementaux tels que l’alcool, la toxicomanie, la co-infection par le VHC) pouvant entraîner une dysfonction cognitive et atteinte neuropathique périphérique fréquente ; 3 : lipodystrophies, dyslipidémies et dysrégulation glycémique, principales manifestations métaboliques liées aux cART, responsables d’athérosclérose et d’atteinte coronaire ; 4 : atteinte nutritionnelle majeure en rapport avec une évolution chronique de la maladie ou la survenue d’une complication aiguë. La prise en charge per anesthésique des patients infectés par le VIH présente peu de spécificités, l’anesthésie locorégionale ne présente pas de contre-indication. Les médicaments de l’anesthésie ne présentent pas de contre-indication majeure en association aux cART. La principale précaution concerne les inhibiteurs de protéase qui peuvent interférer avec le métabolisme des opioïdes, des AINS et des benzodiazépines (risque de surdosage). Les règles de la transfusion sanguine ne sont pas modifiées. La période postopératoire doit prendre en compte le risque thromboembolique plus élevé que dans la population générale, la surveillance des complications cardiovasculaires, l’état nutritionnel pour une réalimentation précoce et la reprise des cART. De plus, la prise en charge du contexte psychologique de la pathologie sous-jacente et l’étroite collaboration avec le médecin référent du patient sont indispensables.

Mot-clés auteurs
Infection par le VIH; Interaction médicamenteuse; Antirétroviraux; Accident d’exposition au sang; Syndrome métabolique; Lipodystrophie liée au VIH;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Bornard L, Blay M, Roger P-M, Raucoules-Aimé M, Carles M. Anesthésie du patient infecté par le VIH. Ann Fr Anesth Reanim. 2011 Juin;30(6):501-511.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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