ObjectifsÉtudier la faisabilité et évaluer la mesure de la réserve interventriculaire antérieure (IVA) lors de l’échographie cardiaque de stress à la dobutamine pour le diagnostic des sténoses significatives (plus de 70 %) de l’IVA.MéthodeÉtude diagnostique, rétrospective, auprès des patients ayant eu une échographie cardiaque à la dobutamine suspecte de coronaropathie ayant donnée lieu à un contrôle coronarographique avec mesure de la réserve coronaire de l’IVA pendant l’examen en prenant comme seuil pathologique une valeur inférieure à 2.RésultatsLa mesure de la réserve coronaire a été faisable dans la moitié des examens échocardiograhiques (n = 41). Le pic de vitesse diastolique de l’IVA au repos était à 0,33 m/s en moyenne (SD = 0,20), la vitesse diastolique maximale à l’effort était de 0,62 m/s en moyenne (SD = 0,20), la réserve moyenne était à 2,25 (SD = 0,65). Dans les 50 cas ou l’IVA n’a pu être enregistrée, la coronarographie a conclu à une occlusion de cette artère chez cinq patients (10 %). La valeur prédictive positive (VPP) d’une réserve IVA basse pour le diagnostic d’une sténose IVA était de 66,7 % (IC95 % : 38,3–88,2 %) et la valeur prédictive négative (VPN) de 65,4 % (IC95 % : 44,3–82,8 %). La présence d’un trouble de la cinétique dans le territoire antérieur avec une réserve IVA basse avait une VPP de 75,0 % (IC95 % : 34,9–96,8 %) pour le diagnostic de sténose IVA et inversement l’absence de trouble de la cinétique avec une réserve IVA normale avait une VPN de 60,6 % (IC95 % : 43,9–77,3 %). Nous n’avons pas mis en évidence de corrélation franche entre la réserve coronaire basse et l’existence d’anomalie de cinétique antérieure (coefficient Kappa = 0,51 ; IC95 % : 0,28–0,72).ConclusionLa mesure de la réserve coronaire de l’IVA lors de l’échographie dobutamine est faisable mais améliore peu la performance de l’examen pour la détection des sténoses significatives de l’IVA. La place de cette mesure dans le suivi des patients coronariens reste à préciser.