IntroductionAu travers d’un questionnaire rempli lors des séances de dissection, nous avons souhaité savoir quelles étaient les appréhensions des étudiants de PCEM2 et quelle place était accordée par ces étudiants aux travaux pratiques au sein de l’enseignement de l’anatomie.Matériel et méthodeUn questionnaire a été remis à 210 étudiants de PCEM2 au cours de leurs séances de dissection. Le premier groupe de questions visait à déterminer les conditions dans lesquelles les étudiants abordaient ces TP et le deuxième cherchait à évaluer la valeur des dissections en termes d’outil d’enseignement.RésultatsParmi les 210 étudiants participant à l’étude, 70 (45 %) n’avaient jamais vu un cadavre avant les dissections. Les étudiants étaient plus gênés par le côté « technique » de la dissection que par les éléments « anxiogènes » liés au cadavre. Le niveau d’anxiété était par ailleurs significativement plus élevé chez les étudiantes. La main, le cou et la région glutéale étaient les régions les plus appréhendées par les étudiants. Les étudiants estimaient que ces séances de dissections étaient un rite initiatique indispensable à leur formation et ne devaient pas être réservées aux seuls internes et praticiens exerçant une spécialité en lien avec l’anatomie.ConclusionCette étude montre l’intérêt constant des étudiants pour les séances de dissections. Cette enquête illustre l’importance donnée par les étudiants à cette expérience dans la construction du médecin, permettant une première confrontation face à la mort et une première mise à l’épreuve technique face au corps humain.