En 2010, la détection précoce du cancer de la prostate continue de s’appuyer sur le toucher rectal et le dosage du PSA sérique total. Cependant, la sélection des patients candidats aux biopsies prostatiques nécessite de mettre le PSA en perspective avec le volume prostatique et de prendre en compte son évolution au cours du temps. Les dérivés du PSA tels que la densité du PSA, la vélocité du PSA et le rapport PSA libre / PSA total sont des compléments utiles. Toutefois, le choix de la valeur seuil reste mal précisé et dépend du rapport sensibilité / spécificité souhaité. Les véritables innovations viennent de la recherche fondamentale qui a donné des marqueurs potentiels d’agressivité du cancer de la prostate et des outils de biologie moléculaire utilisables en routine comme le score PCA-3, les gènes de fusion et le pro-PSA. La place de ces nouveaux marqueurs pour le diagnostic et le pronostic du cancer de la prostate reste encore à préciser.