Le syndrome vélocardiofacial (SVCF) constitue un syndrome neurogénétique dû à la microdélétion du chromosome 22q11. Les individus présentant le SVCF montrent, parmi d’autres déficits cognitifs, des difficultés dans l’estimation d’intervalles temporels (Debbané et al., 2005)[4]. De plus, certaines études (Eliez et al., 2002 ; Kates et al., 2004 ; Campbell et al., 2006)[2,5,12]ont mis en évidence une augmentation du volume des ganglions de la base chez des personnes affectées par ce syndrome. Dans la présente étude, nous avons mesuré au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) le volume du noyau caudé. Nous avons observé une augmentation de ce volume chez les participants SVCF. Notre étude a, en outre, permis de mettre en relation les résultats obtenus à des tâches de perception et de reproduction temporelle avec les modifications structurelles observées. Les résultats recueillis mettent en évidence une corrélation négative entre le volume du noyau caudé et la performance obtenue à la tâche de perception temporelle chez les participants du groupe témoin. Cette même corrélation n’est pas retrouvée chez les participants SVCF, suggérant que l’augmentation du volume du noyau caudé chez les personnes atteintes par ce syndrome pourrait modifier la relation entre cette structure et les fonctions à l’œuvre dans le traitement d’une information temporelle.